Mag N°318 octobre 2015
Bryan Jacobs : le chef du Président des Etats-Unis !
La vie de Bryan Jacobs est tout simplement hors du commun. Ce talentueux chef de 36 ans, ancien médecin militaire, est retourné sur les bancs de l’école après avoir combattu en Irak. Avant de devenir le chef personnel de George W. Bush, il a fait ses classes aux côtés du célèbre Master Chef Peter Timmins et a fréquenté les amphithéâtres de l’Université Sarasota-Manatee en Floride. Aujourd'hui, si c'est l'amour qui l'a conduit en France, il reste déterminé et vient de rejoindre l'Institut Paul Bocuse pour : "apprendre des meilleurs".
Humain et humaniste, Bryan intervient auprès des enfants et des vétérans en leur faisant découvrir les joies de la cuisine. C’est aussi un écologiste engagé qui a travaillé avec le Culinary Innovation Lab (CIL) sur la création de nouvelles techniques agricoles. Son histoire est une succession d’anecdotes et de coïncidences parfois amusantes, parfois tragiques mais toujours passionnantes. Rencontre avec un américain à Lyon !
C’est mon grand-père qui m’a transmis cette passion, il était chef de cuisine dans la Navy pendant la seconde guerre mondiale. Le matin nous discutions du repas du soir en prenant le petit déjeuner. Ce n’est que plus tard que j’ai réalisé à quel point ces moments étaient importants. Aujourd’hui ce que j’aime, c’est le silence dans la salle lorsque les convives commencent à déguster, cela signifie que les plats sont réussis.
La première fois que j’ai cuisiné pour G.W Bush, je me suis dit : “Bryan tu n’as pas intérêt à louper ce dîner”. Mais le moment où j’ai vraiment eu la pression c’est lorsque l’'on m'a annoncé, à la dernière minute, que 27 agents des services secrets allaient se joindre à nous !
Ce fut un honneur pour moi de cuisiner pour le président qui m’avait envoyé en Irak. A la fin du repas, il m’a félicité et m’a confié que c’était l’un des meilleurs dîners qu’il avait eu le plaisir de déguster. C’est l’un de mes plus grands accomplissements.
Je fais partie de ces gens qui ne partent de rien et qui rêvent de tout. Les rêves ne sont pas des fantasmes, il faut tout faire pour les réaliser, c’est seulement plus difficile pour certains. .
Elle me rappelle beaucoup la France: chaque région a ses spécialités, mais nous ne mettons pas d’appellation. C’est une cuisine qui est de plus en plus innovante, avec de nombreux chefs en tête de file. Ce qui est sûr, c’est que le développement durable et les produits locaux ont le vent en poupe.
Les classiques sont importants. Cependant, il faut apprendre à respecter les bases tout en jouant avec les saveurs et se montrer créatif dans l’assiette.
Mon plat préféré est sans aucun doute le boeuf bourguignon. Chez moi, on appelle cela le “beef stew”, mais tout est meilleur lorsque l’on ajoute du vin rouge français (rires) ! En revanche, ne comptez pas sur moi pour manger tout ce qui ressemble de près ou de loin à un escargot !
Mon but est de réunir les familles autour de la table en développant leur amour pour les aventures culinaires ! Je souhaite également contribuer à la protection de la planète en créant des concepts de restauration écologiquement viables. Mon objectif est satisfaire de tous mes clients, qu’ils aiment la gastronomie ou le vin. Se nourrir est un besoin vital, mais la vie ne vaut d’être vécue sans saveurs.
Bryan is always in the kitchen (rires) ! Mais j’espère qu’un jour, je serai également dans la vôtre.
Propos recueillis par Morgane Landré pour Lyonresto - Septembre 2015
Humain et humaniste, Bryan intervient auprès des enfants et des vétérans en leur faisant découvrir les joies de la cuisine. C’est aussi un écologiste engagé qui a travaillé avec le Culinary Innovation Lab (CIL) sur la création de nouvelles techniques agricoles. Son histoire est une succession d’anecdotes et de coïncidences parfois amusantes, parfois tragiques mais toujours passionnantes. Rencontre avec un américain à Lyon !
D'où vient votre passion pour la cuisine ?
C’est mon grand-père qui m’a transmis cette passion, il était chef de cuisine dans la Navy pendant la seconde guerre mondiale. Le matin nous discutions du repas du soir en prenant le petit déjeuner. Ce n’est que plus tard que j’ai réalisé à quel point ces moments étaient importants. Aujourd’hui ce que j’aime, c’est le silence dans la salle lorsque les convives commencent à déguster, cela signifie que les plats sont réussis.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez cuisiné pour le président des Etats-Unis ?
La première fois que j’ai cuisiné pour G.W Bush, je me suis dit : “Bryan tu n’as pas intérêt à louper ce dîner”. Mais le moment où j’ai vraiment eu la pression c’est lorsque l’'on m'a annoncé, à la dernière minute, que 27 agents des services secrets allaient se joindre à nous !
Cela vous a-t-il aidé à booster votre carrière de chef ?
Ce fut un honneur pour moi de cuisiner pour le président qui m’avait envoyé en Irak. A la fin du repas, il m’a félicité et m’a confié que c’était l’un des meilleurs dîners qu’il avait eu le plaisir de déguster. C’est l’un de mes plus grands accomplissements.
Avez-vous l’impression d’incarner le rêve américain ?
Je fais partie de ces gens qui ne partent de rien et qui rêvent de tout. Les rêves ne sont pas des fantasmes, il faut tout faire pour les réaliser, c’est seulement plus difficile pour certains. .
Comment décririez-vous la cuisine américaine d’aujourd’hui ?
Elle me rappelle beaucoup la France: chaque région a ses spécialités, mais nous ne mettons pas d’appellation. C’est une cuisine qui est de plus en plus innovante, avec de nombreux chefs en tête de file. Ce qui est sûr, c’est que le développement durable et les produits locaux ont le vent en poupe.
Pensez-vous que la cuisine française influence toujours autant les grands chefs américains ?
Les classiques sont importants. Cependant, il faut apprendre à respecter les bases tout en jouant avec les saveurs et se montrer créatif dans l’assiette.
Quel-est le plat français que vous préférez et celui qui vous repousse le plus ?
Mon plat préféré est sans aucun doute le boeuf bourguignon. Chez moi, on appelle cela le “beef stew”, mais tout est meilleur lorsque l’on ajoute du vin rouge français (rires) ! En revanche, ne comptez pas sur moi pour manger tout ce qui ressemble de près ou de loin à un escargot !
Quels sont vos projets pour l'avenir ?
Mon but est de réunir les familles autour de la table en développant leur amour pour les aventures culinaires ! Je souhaite également contribuer à la protection de la planète en créant des concepts de restauration écologiquement viables. Mon objectif est satisfaire de tous mes clients, qu’ils aiment la gastronomie ou le vin. Se nourrir est un besoin vital, mais la vie ne vaut d’être vécue sans saveurs.
Dernière question : “Where is Bryan ?”
Bryan is always in the kitchen (rires) ! Mais j’espère qu’un jour, je serai également dans la vôtre.
Propos recueillis par Morgane Landré pour Lyonresto - Septembre 2015
Article publié le - Rédaction Le mag de Lyonresto.com
