Mag N°269 mai 2014
Payer plus, pour apprécier plus ?
"Nous avons été très surpris par les résultats. Nous avons découvert que le prix avait peu d'impact sur la quantité de nourriture mangée, mais un gros impact sur l'appréciation de la qualité du repas" a expliqué le professeur Brian Wansink.
Les résultats de l'étude vont ainsi permettre de conseiller les restaurants sur la ligne de conduite à tenir pour fixer leurs tarifs. Ainsi, les prix au rabais donneraient une image moins positive et moins qualitative d'un repas. Tout est donc dans le juste milieu.
James Surowiecki, rédacteur pour le New Yorker, explique ainsi que le prix du homard a battu des records de baisse, pourtant, les prix restent relativement stables sur les menus des restaurants.
"Le coût élevé du homard fait partie de l'image du produit. Comme pour beaucoup de produits de luxe, le plaisir de l'acquisition est fortement lié au montant de la dépense. Des études ont montré que les gens préfèrent des vins peu coûteux lors de tests à l'aveugle, mais qu'ils prennent plus de plaisir à boire un vin quand on leur dit qu'il est cher. Si le homard était au même prix que le poulet, on l'apprécierait peut-être moins..."