Mag N°291 decembre 2014


Les allergènes identifiés sur les menus des restaurants

Les restaurateurs et industriels de l'agro-alimentaire devront afficher les éléments allergènes sur tous les aliments, et rendre plus transparent la provenance des produits.


Il y a trois ans, la Commission Européenne adoptait une mesure visant à faciliter la vie des personnes souffrant d'allergie en les aidant à identifier les aliments potentiellement dangereux pour eux. Une mesure qui nécessite une transparence totale du secteur agro-alimentaire, restaurants compris.

Samedi 13 décembre, la mesure entrait officiellement en vigueur dans les pays faisant partie de l'Union Européenne, grâce à une véritable refonte des règles de l'étiquetage alimentaire. Ainsi, tout acteur du secteur des métiers de bouche devra clairement faire apparaitre les 14 allergènes les plus courants (fruits à coques, arachide, lait, soja, poisson, gluten...) sur ses produits.

Cette disposition touche les produits alimentaires emballés comme ceux sans emballage ; les boulangers comme les chefs cuisiniers devront donc prendre les mesures nécessaires pour informer leur clientèle.


Vers plus de transparence

Les aliments allergènes ne sont pas les seuls à être touchés par cette refonte du système d'étiquetage. La Commission Européenne a également mis au jour des points de "flou" que les industriels devront désormais éclaircir. Ils devront par exemple préciser la nature des "graisses végétales" - huile de palme, de tournesol, de colza... -, mentionner obligatoirement les ajouts d'eau ou de protéine, ainsi qu'indiquer clairement si les poissons ou viandes ont été reconstitués.

De même que l'obligation de mention d'origine pour la viande bovine s'étendra aux viandes porcines, ovines, caprines et à la volaille. Quant aux poissons, il faudra désormais faire figurer leur zone de capture, l'engin de pêche utilisé, leur origine et leur espèce.

Si les fabricants sont déjà nombreux à faire figurer certaines de ces informations, elles sont souvent difficilement lisibles pour le consommateur. Elles devront désormais apparaitre en toutes lettres et en chiffres, et non sous forme de symbole ou de pictogramme, et seront soumises à une taille de caractère minimale.


Article rédigé par Stéphanie Bourlion